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ACADÉMIE DES SCIENCES.

très petites quantités d’alcali ou d’eau de chaux et précipitent, de ces solutions, par les acides.

La fraction soluble dans l’eau est séparée et purifiée de la liqueur mère par précipitations répétées avec a- 1 d’acétone. Le précipité lavé à 1 acétone, à l’éther sec, est une poudre blanche, hygroscopique, prenant a l’air humide l’aspect vitreux. La solution aqueuse de cette substance ne donne pas la réaction du biuret, ne précipite ni par les acides, m par les alcalis, et est entièrement’ coagulée par la chaleur, en gros flocons blanchâtres.

Un plasma magnésien dialyse, de sang.de cheval, contenant 55* par litre de matière sèche, soumis à ce traitement, a donné ki pour 100 de protéines insolubles dans l’eau et 36 pour 100 de protéines solubles.

II Les sérums et les plasmas, non dialyses ou non débarrassés de leurs matières extractives, ne permettent aucunement cette scission. Les sels et aussi les substances extractives jouent donc un rôle considérable dans 1 équilibre de ces milieux.

L’élimination des matières grasses en particulier modifie notablement les propriétés des protéines. On vient de voir que la majeure partie de la fraction insoluble dans l’eau ne possède plus la propriété des globulines de se dissoudre dans l’eau salée. Nous allons retrouver un changement analogue en soumettant au même traitement une protéine du plasma isolée avec ses propriétés typiques : le.fibrinogène.

Si l’on fait subir au fibrinogène de la dialyse sucrée un des trois procèdes d’extraction cités plus haut, on trouve que ses propriétés sont d’autant plus modifiées que plus grande est la perte en matières extractives. En poussant cet épuisement aussi loin que possible, deux préparations de fibrinogène nous ont permis d’isoler 3,5 et 3, 7 pour 100 d’une substance grasse à reaction franchement acide. Dépourvu de cette matière, le fibrinogène présente beaucoup d’analogies avec la fraction insoluble dans l’eau de la séparation qui précède. Il n’est plus que partiellement soluble dans l’eau salée.

Conclusion. — La séparation des protéines à l’aide des* sels neutres à doses massives expose à des précipitations très impures (Duclaux) et nécessite des dialyses laborieuses. En joignant à la déminéralisation, l’extraction des principes gras et lipoïdes, on parvient à séparer les protéines du sérum ou du plasma en deux groupes, différant nettement par leur caractère de solubilité dans l’eau pure.. '