Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 157, 1913.djvu/709

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II. Effet tourbillonnaire optique. - Mesuré en interfrange, le déplacement z du centre d’interférence, que j’ai observé par la méthode précédente, est un cas particulier de l’effet tourbillonnaire optique que j’ai défini antérieurement (Congrès de Bruxelles de septembre 1910, t. I, p. 217; Comptes rendus, t. 152, p. 310; Le Radium, t. VIII, 1911, p.1), et qui, dans les idées actuelles, doit être regardé comme une manifestation directe de l’éther lumineux :

Dans un système en mouvement d’ensemble par rapport à l’éther, la durée de propagation entre deux points quelconques du système doit être altérée comme si le système était immobile et soumis à l’action d’un vent d’éther, dont la vitesse relative en chaque point du système serait égale et directement opposée à celle de ce point et qui emporterait les ondes lumineuses à la manière du vent de l’atmosphère emportant les ondes sonores. L’observation de l’effet optique d’un tel vent relatif d’éther constituer a une preuve de l’éther, de même que l’observation de l’influence du vent relatif de l’atmosphère sur la vitesse du son dans un système en mouvement permettrait, à défaut d’autre effet sensible, de prouver l’existence de l’atmosphère entourant le système en mouvement.

La nécessité d’emprunter à un même point lumineux primitif les vibrations que nous réunissons en un autre point pour les faire interférer réduit à zéro l’effet interférentiel du premier ordre de la translation d’ensemble d’un système optique, à moins que la matière, entraînant l’éther, ne provoque, dans le circuit optique utilisé d’aire S, une circulation C de l’éther, c’est-à-dire un tourbillon bS d’éther (Comptes rendus, t. 141, 1905, p. 1220; 1910 et 1911, loc. cit.). J’ai montré interférentiellement (1910 et 1911, loc. cit.), avec un circuit optique de 20 de projection verticale, que l’entraînement de l’éther au voisinage du sol ne produit pas même une densité b de tourbillon d’éther de de radian par seconde.

Dans un circuit optique horizontal, à la latitude α, la rotation diurne de la Terre doit, si l’éther est immobile, produire un tourbillon relatif d’éther dont la densité est, en appelant T la durée du jour sidéral, ou radian par seconde, notablement inférieure à la limite supérieure que j’ai établie pour un circuit vertical. J’espère pouvoir déterminer si le petit effet tourbillonnaire optique correspondant existe ou non.

Il m’a été plus facile de trouver d’abord la preuve de l’éther en faisant tourner un petit circuit optique. Une fréquence N de deux tours à la seconde m’a fourni une densité de tourbillon relatif d’éther 4πN de