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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 173, 1921.djvu/609

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SÉANCE DU 10 OCTOBRE. 1921. 609

histologie. — Sur la chromophilie de la granulation dite azurophile. Note de M. L. M. Betances, présentée par M. Henneguy.

Nous venons de constater un fait qui nous semble assez intéressant à signaler tant au point de vue de l’étude de la morphologie cellulaire, que de la technique des colorations.

Depuis sa découverte, la granulation dite azurophile a fait l’objet de nombreuses recherches et tous les auteurs, qui en ont fait leur sujet d’études, ont affirmé que le seul procédé possible pour obtenir sa coloration était de la traiter par les mélanges contenant de l’éosinate de bleu ou de violet de méthylène. Wolff, en 1909, avait fait remarquer qu’elle ne se colorait pas par l’azur employé isolément et Pappenheim, plus tard, expliquait le phénomène de sa coloration par l’adsorption de la base carbinol rouge et fixation superficielle supplémentaire de cette base par l’éosine. Ces conceptions, nous le répétons, ont été acceptées jusqu’à présent par la plupart des hématologistes, et nous-même, dans plusieurs publications sur cette question, avions insisté, en l’appelant granulation dzêta, étant donné qu’elle n’est pas, à proprement parler, azurophile : en effet, non seulement elle n’est pas colorée par l’azur, mais encore, d’après nos nouvelles recherches, elle se colore par d’autres colorants basiques.

En 1918, nous étions le premier à signaler que cette granulation existait aussi dans quelques cellules hématiques des Invertébrés (1). Dernièrement, en constatant sa présence dans presque tous les bémocytoblastes et dans quelques monocytes de V Astaeus flwialilis du Cardium edule, et du Mytilus edulis (2), nous fûmes surpris de voir qu’elle se colorait par le mélange vert de méthyle-pyronine provenant de la maison R. Neveu Scr. Pour bien nous assurer de l’exactitude de ce fait, nous avons repris nos recherches avec le sang de l’homme et celui du cobaye, en nous servant du mélange indiqué plus haut, et de la solution aqueuse concentrée de safranine.

Dans les frottis desséchés, fixés par l’alcool absolu ou par la chaleur, et colorés pendant 45 minutes ou une heure avec la solution vert de méthyle(’) C (1) Comptes rendus de la Société de Biologie, juillet 1918.

(2) Les cellules hématiques de l'Astacus fluviatilis {Archives d’Anaromie microscopique, n° 1, 1921).

Un Mémoire sur. les cellules hématiques de quelques Lamellibranches paraîtra prochainement.