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jaune faible, ajouter 1/20e de son volume, d’abord, de tungstate de sodium à 1/10e puis, après mélange, d’acide sulfurique 2/3 N.

Précipitation argentico-magnésienne. — Au liquide centrifugé et limpide, ajouter 1/20e de son volume de mixture magnésienne (liqueur B du procédé Salkowski-Ludwig)[1] ; centrifuger après 2 heures à la température ordinaire ; ajouter la même proportion de mixture argentique (liqueur A) ; abandonner au moins 15 heures à la glacière ; centrifuger ; délayer le dépôt dans 25cm² de mixture argentico-magnésienne (A + B) diluée à 1/5e ; centrifuger ; répéter ce traitement et laver une dernière fois à l’eau.

Première précipitation mercurique, — Triturer avec 10cm² d’acide sulfurique (à 10 pour 100 en volume) la combinaison argentico-magnésienne, contenue dans le tube à centrifuger Pyrex où elle a été recueillie ; chauffer 5 minutes au bain-marie bouillant ; centrifuger ; épuiser le dépôt deux fois, dans les mêmes conditions, d’abord par 10cm² puis par 5cm² du même acide ; aux liqueurs réunies, ajouter, sans refroidir, 15cm² de sulfate mercurique de Denigès[2], refroidir et maintenir 2 heures à la glacière.

Deuxième précipitation mercurique. — Centrifuger ; laver le dépôt deux fois à l’alcool, par centrifugation ; le chauffer au bain-marié bouillant avec 2cm² d’acide chlorhydrique concentré, pour le scinder en acide urique et bichlorure de mercure très soluble ; refroidir 1 heure à la glacière ; centrifuger ; laver deux fois le dépôt à l’alcool ; le dissoudre dans le moins possible d’eau bouillante ; filtrer et ajouter au filtrat, sans refroidir, du sulfate mercurique Denigès, jusqu’à cessation de précipité ; refroidir 2 heures à la glacière ; centrifuger et laver deux fois à l’alcool.

Isolement de l’acide urique. — Chauffer au bain-marié bouillant, dans un tube à centrifuger Pyrex, le dépôt avec 1cm² d’acide chlorhydrique concentré ; refroidir ; placer une heure dans la glace ; centrifuger ; laver deux fois à l’alcool le précipité urique ; le dissoudre dans le moins possible d’eau bouillante (40cm² environ) et filtrer dans un tube à centrifuger où l’acide urique cristallise ; centrifuger ; laver deux fois à l’alcool, une fois à l’éther et sécher à 100°.

7. Identification par l’analyse élémentaire de l’acide urique retiré du mélilot officinal. — Ce corps blanc, en cristaux microscopiques caractéristiques, possède toutes les réactions connues de l’acide urique.

  1. C. Neubeeg, Der Harn, 1, 1911, p. 689.
  2. Denigès, Chelle et Labat, Précis de Chimie analytique, Paris, 1931, 6e édition, 1, p. 65 et 253.