conservation de l’acidité totale de la solution exige que cet acide soit bibasique ; ses deux fonctions doivent posséder des pK assez voisins[1].
Le complexe doit donc s’écrire [Tx Cry]H2, en mettant en évidence 2 H acides. L’examen des courbes k permet de déterminer le rapport x/y. En effet, (n — m)/ 2 représente le nombre de molécules-grammes d’acide tartrique combinées au chrome dont le nombre d’atomes-grammes qui existe dans chaque solution est connu. La moyenne des mesures faites sur 11 solutions dans lesquelles la quantité de chrome variait de 73.10-6 à 520.10-6 atome-gramme pour 10cm3, a conduit à la valeur x/y = 0,996.
Le complexe violet, ou acide chromitartrique peut donc s’écrire [T Cr] H2 ; ses sels alcalins verts ; [T Cr] Na2.
Le maximum de la bande d’absorption que ces solutions possèdent dans le visible se déplace depuis 0μ,56 jusque vers 0μ,60. Le dichroïsme circulaire et l’anomalie de la dispersion rotatoire subissent le même déplacement, si l’on considère toutefois les solutions fraîchement neutralisées. En milieu alcalin, en effet, se produisent des mutarotations importantes et compliquées, qui indiquent la formation de nouveaux composés et que j’exposerai prochainement.
Un certain nombre de tentatives ont été faites pour essayer de retrouver par le calcul les chaleurs d’humectation déterminées expérimentalement. Ces calculs sont déduits par voie thermodynamique de la variation de l’énergie totale interfaciale, avant et après immersion. Ils reposent essentiellement sur l’hypothèse tacite d’éléments de surface d’adsorption plans[3].
Dans l’hypothèse de Patrick et Grimm[4] tous les grains de gel sont
- ↑ La phénolphtaléine vire vers pH = 9. On voit sur la figure que cet indicateur ne donnera pas de renseignements corrects sur l’acidité totale des solutions.
- ↑ Séance du 21 novembre 1932.
- ↑ Nous entendons ici par surfaces « planes » des surfaces dont le rayon de courbure est grand comparé aux dimensions moléculaires et pour lesquelles, par conséquent, le plan tangent en un point peut être supposé contenir tous les atomes voisins de ce point.
- ↑ Patrick et Grimm, Am. Ch. Soc., 43, 1921, p. 2144.
