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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 195, 1932.djvu/1413

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d’ailleurs totalement incapable d’expliquer de semblables courants, alors que les variations de niveau respectif des couches sous-marines, beaucoup plus considérables, permet de les expliquer.

Ces alternatives d’arrivée et de retrait des couches d’eau de température différente semblent rappeler en petit les phénomènes de transgressions marines étudiées par M. Le Danois et leur répercussion dans les mers fermées.

Ceci montre l’importance des mouvements sous-marins. Leur étude suivie paraît d’un grand intérêt pour la compréhension de la « dynamique des mers », encore très incomplètement connue.


BOTANIQUE. — Cyanophycées vivant dans le thalle des Codium. Note
de M. Pierre Frémy, présentée par M. P.-A. Dangeard.

M. Vouk[1] a signalé la présence de Cyanophycées dans le thalle des Codium. Les recherches que, depuis plusieurs mois, je poursuis sur cette question, en utilisant du matériel récolté à Banyuls par M. J. Feldmann, ont donné les résultats suivants :

1o Dans le thalle de Codium difforme Kütz, entre les filaments, vivent quatre Cyanophycées de couleur rose-pêche : Hydrocoleum coccineum Gom., Microcoleus Wuitneri Frémy, n. sp., Microcoleus codii Frémy, n. sp., Brachytrichia balani Boni, et Flah. fa. purpurea Frémy, n. fa. — Hydrocoleum coccineum avait été déjà trouvé par Thuret, à Antibes, dans des thalles de Codium. — Microcoleus Wuitneri présente les caractères suivants : filaments formés ordinairement d’un grand nombre de trichomes : trichomes épais de 1,2μ, non atténués vers leur sommet : articles 3 à 5 fois plus longs que larges, non rétrécis aux articulations ; cellule apicale à membrane supérieure arrondie, sans épaississement dépourvue de coiffe. — Microcoleus codii est très différent, ses filaments sont constitués par un petit nombre (4-8) de trichomes ; ceux-ci, épais en moyenne de 4μ ne sont pas atténués vers leurs extrémités ; leurs articles, non rétrécis aux articulations, sont subcarrés ou jusqu’à deux fois moins longs que larges ; leur cellule apicale, dépourvue de coiffe, est en forme de cône obtus. Chez ces deux espèces, ordinairement, les gaines sont entièrement diffluentes. — Bornet et Flahault avaient déjà vu Brachytrichia balani dans des frondes de Codium, mais ils n’avaient pas

  1. Comptes rendus, 195, 1932, p. 491.