Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 232, 1951.djvu/1548

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
1544
ACADÉMIE DES SCIENCES.

tournant, mais au moyen d’un moteur à régulateur de vitesse ; pour éviter l’emploi d’une source de polonium très intense, on a ajouté un cylindre intérieur coaxial permettant, grâce à un champ supplémentaire, de diriger les ions vers la fente.

Les deux cylindres portant F et E sont mobiles l’un par rapport à l’autre de manière qu’on puisse faire varier l’azimut de E à partir de celui de F. Le courant recueilli est mesuré par un électromètre Compton.

Les premières observations ont montré :

1o que le courant recueilli lorsque l’azimut de E coïncide avec celui de F s’annule dès que le tambour est mis en rotation ;

2o que pour une valeur donnée de , on retrouve bien un courant maximum lorsqu’on place l’électrode dans un azimut correspondant aux prévisions de la théorie d’après la formule (1).

Le principe de la mesure reposant sur la condition fondamentale de l’existence, dans la circulation du gaz, d’un régime rigoureusement laminaire, il est essentiel de vérifier tout d’abord que cette condition est bien réalisée : la théorie prévoit que dans l’air, et avec les données géométriques adoptées, le régime doit être stable si la vitesse angulaire ne dépasse pas tours par seconde environ.

On donnera ici le résultat des observations effectuées en faisant varier la vitesse et la différence de potentiel l’angle étant maintenu constant. Pour chaque valeur de l’étude de la variation du courant en fonction de la différence de potentiel appliquée a permis de déterminer la valeur pour laquelle le courant est maximum. Les valeurs correspondantes de et de la quantité sont données dans le tableau suivant :

  
(t : mn)
31 40 54 104  34 56 75 80 108 170  34 78 165
(V)
27 34 47 187,5  18 31 42 45 160,5 195  13 29,5 162

En portant en abscisses la différence de potentiel et en ordonnées le nombre de tours par minute, on obtient, pour chacun des angles indiqués, une courbe rectiligne passant par l’origine.