Aller au contenu

Page:Conan - Angéline de Montbrun, 1919.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Sans haine et sans amour, tu vivais pour penser.

Je restai moitié fâché, moitié confus. Aurait-il deviné ? Alors pourquoi se moquer de moi ? Est-ce ma faute, si ma pauvre âme s’égare dans un paradis de rêveries ?

Je t’embrasse.

Maurice

.


(Mina Darville à son frère)


À quoi sert-il de chasser aux chimères, ou plutôt pourquoi n’en pas faire des réalités ? Va trouver M. de Montbrun, et — puisqu’il faut te suggérer les paroles, dis-lui : — « Je l’aime, ayez pitié de moi. »

Ce n’est pas plus difficile que cela… Mais maîtrise tes nerfs, et ne vas pas t’évanouir à ses pieds. Il aime les tempéraments bien équilibrés.

Je le sais par cœur, et ce qu’il va se demander, ce n’est pas absolument si tu es amoureux au degré extatique, si tu auras de grands succès, mais si tu es de force à marcher, coûte que coûte, dans le sentier du devoir.