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Page:Conan - L'apôtre de la tempérance, Ligue Anti-Alcoolique Canadienne, 1907.djvu/21

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propagande et d’organisation. De tous côtés, et même des protestants, le P. Mathieu recevait des invitations pressantes.

Son passage à Glasgow fut une marche triomphante. Il visita aussi avec un très grand succès, plusieurs villes de l’Angleterre. À Londres, il fut l’hôte de la plus haute aristocratie. Il se prêtait à tous dans l’intérêt de sa cause, aussi à l’aise d’ailleurs dans les salons des grands que dans son pauvre parloir.

Son zèle n’était pas cependant sans rencontrer de nombreux et puissants obstacles. Outre la passion de l’ivrognerie, il y avait les intérêts lésés et certains poursuivaient l’apôtre de leurs invectives et de leur haine. Mais de ceux même que la tempérance menaçait de ruiner, il lui vint de nobles témoignages de sympathie. George Roe, l’un des plus grands commerçants de Dublin, avait d’énormes capitaux engagés dans les distilleries. Il remit pourtant au P. Mathieu une riche offrande, en lui disant : « Aucun homme ne m’a fait tant de tort que vous, mais le bien que vous faites à