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Page:Conan - L'apôtre de la tempérance, Ligue Anti-Alcoolique Canadienne, 1907.djvu/23

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« Oui, mes frères, quand vous vous voyez désormais à l’abri du honteux reproche d’intempérance ; quand vous voyez la pauvre famille, naguère désolée et sans pain, aujourd’hui chaudement vêtue et heureuse ; quand vous voyez la jeunesse sobre et industrieuse suivre sans hésitation le chemin souvent aride du devoir, n’oubliez pas à qui, après Dieu, vous devez ces bénédictions, celui qui, à force d’énergie, les a procurées au prince comme au paysan, à la chaumière comme au palais. »

À Boston, le docteur Chaming écrivait :

« Il y a quelques années, s’il eût fallu citer de tous les pays le plus misérable, le plus dégradé par l’intempérance, on eût nommé sans hésiter l’Irlande. Aujourd’hui se forme une Irlande nouvelle, cinq millions ont pris l’engagement, et le nombre est petit de ceux qui y manquent. Il y a sur la vente des boissons enivrantes, un million sterling de différence. C’est le grand événement du jour ; nous ne lisons rien de pareil dans l’histoire, et le chef de ce mouvement,