ans un mariage malheureux, a dit une
femme de génie, il y a une force de douleur
qui dépasse toutes les peines de ce monde. »
Pauvres infortunées liées à des ivrognes, vous le savez et aucune imagination n’atteint à l’horrible réalité de votre malheur. Mais n’en jugez point comme d’une fatalité devant laquelle vous êtes désarmées. Ne restez pas sans énergie comme des épaves de la vie. Une femme chrétienne a des ressources profondes pour tirer un homme de l’abîme.
Ne désespérez pas de son âme. Dites : Je prierai plus, je prierai mieux, je prierai du fond de mon cœur.
Qui prescrira des bornes à l’action de Dieu ? La souffrance va loin, elle va haut. La pluie trouve à féconder jusque dans les rocs et les sables. Et les larmes qui coulent silencieuses, résignées, devant l’Éternelle Pitié, que ne peuvent elles ?
« Il n’y a point d’ivrogne inguérissable », disait le plus grand des apôtres de la tempérance.