Et quand j’aurais comme d’autres de petits succès, de petits plaisirs, de petites joies ? « L’âme humaine ne peut être heureuse que par transport. » J’aime cette parole de Bossuet. Je la sens profondément vraie.
Je veux songer à ce qu’éprouve une créature humaine quand, au sortir des ombres de la terre, la beauté de Dieu lui apparaît.
n transport qui ne s’affaiblira jamais – un ravissement éternel d’amour – quel mystère pour nous, pauvres humains ? Qu’un bonheur complet, inépuisable, nous est donc incompréhensible !
Et pourtant c’est de foi : un bonheur infini nous est destiné. Cet horizon céleste ne devrait-il pas projeter une lumière, une splendeur sur le vilain petit sentier que j’ai devant moi ?
Peut-on trouver rude, peut-on trouver laide, la route qui mène à la joie, à l’amour sans bornes ?
Pour aller au pauvre bonheur humain, me faudrait-il un beau chemin, tantôt ombragé,