Page:Conan - La Sève immortelle, 1925.djvu/115

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— D’abord, un beau gars comme son oncle Jean, répondit gaîment Le Gardeur. Maman assure qu’il vous ressemble.

— Elle croit encore que tout n’est pas perdu… que, toujours, la race française vivra ?

— Sans doute… Guillemette aussi, et elle ne craint pas de l’affirmer au lieutenant Laycraft.

— Et que dit l’Anglais ?

— Ce qu’il dit ?… Il sourit et la regarde d’un air charmé.

— Il en est amoureux, s’écria Jean.

— Dame ! ça se pourrait bien… J’en ai peur… Ce qui est sûr, c’est que nous lui devons d’être revenus chez nous.

— Le Gardeur, quand j’y pense, j’étouffe… Je sens les murs de la maison m’écraser… le toit qui me pèse sur la tête.

— Voyons, Jean, il faut en prendre son parti. Cet Anglais a de l’influence… il agit