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Page:Conan - La Sève immortelle, 1925.djvu/153

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raconta comment un officier du régiment cantonné à Saint-Antoine s’était épris de sa fille et voulait absolument l’épouser.

— L’amour est un terrible maître, fit le colonel d’Autrée, souriant.

— Cet amour ne touche pas ma fille. Elle a répondu à Monsieur Laycraft que son caprice passerait… que ce mariage ferait son malheur… qu’elle n’est pas la femme qu’il lui faut.

— Comment l’Anglais a-t-il pris le refus ?

— Il s’obstine. Il m’a dit que sa demande avait été trop brusque… qu’il peut attendre, d’ailleurs. Mes conversations avec lui m’ont débarrassé de bien des préjugés. Il agit si bien envers notre famille. Sa protection nous est précieuse.

Il est riche ?

— Très riche et très distingué. Il parle le français presque aussi bien que nous.