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Page:Conan - La Sève immortelle, 1925.djvu/219

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révolte, mais je n’ose plus guère croire au bonheur… La crainte m’arrive de tous côtés… Pourrais-je lui tenir lieu de tout ?… Si je constatais, un jour, qu’il regrette son mariage… qu’il a le mal du pays… j’en aurais une douleur mortelle.

— Voilà ce que vous appelez des pensées graves ? dit-il. Soyez tranquille.

— Je voudrais l’être… Je voudrais croire à l’amour sans fin.

— Dès que Jean le pourra, il vous écrira.

— Mais, quand aurai-je sa lettre ? fit-elle, avec accablement.

— J’irai le voir souvent. Nous parlerons de vous… Contez-vous le reste à vous-même, dit le docteur, la quittant.