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Page:Conan - La Sève immortelle, 1925.djvu/45

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palpant comme pour s’assurer qu’il était bien vivant. Que Dieu est bon de nous avoir exaucés… Il y a donc encore pour nous des moments heureux.

— Et maman ? s’écria Jean, tendant les bras comme s’il l’avait devant lui.

— Malade, et, comme vous pensez, sans cesse occupée de vous. Si je l’avais, au moins, disait-elle, si je pouvais le soigner.

— Pauvre mère ! Ce qu’elle a dû souffrir…

— L’inquiétude est cruelle à supporter. Mais vous pensez bien que nous ne lui avions pas dit toute la vérité. Elle n’a su que votre vie n’avait tenu qu’à un fil que lorsque vous avez été hors de danger.

Jean avait pris son bras et le conduisait au jardin. Tous deux étaient grands, bien découplés, mais ils ne se ressemblaient point, sauf par le port de tête, gracieux et fier.

Assis à l’écart, sur un banc rustique, ils