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Page:Conan - La Sève immortelle, 1925.djvu/82

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Un peu alarmée, elle l’installa dans un fauteuil en disant :

— C’est la fatigue. Un si long trajet ; c’est trop pour vos forces.

— Je suis venu en voiture, répondit Jean, ranimé par l’angoisse qu’il lisait dans les yeux de Thérèse.

Le sang revint à ses lèvres. Une joie infinie le pénétrait et il ne tarda pas à se remettre.

Rassurée, Madame d’Autrée, lui dit :

— Vous nous permettrez, n’est-ce pas, de reprendre notre travail ?

Elle s’assit à une table encombrée d’immortelles et de courants de mousse. Thérèse apporta quelques tiges souples, un panier de feuilles de chêne, de feuilles d’érable qu’elle vida sur le tapis, et se mit à l’ouvrage.

Tout en échangeant quelques mots avec Madame d’Autrée, Jean suivait les mouvements de la jeune fille.