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SAINT ISIDORE

Elles appellent Imelda, elles la prient, elles lui ordonnent de se lever. L’enfant, toujours si prompte à obéir, ne semblait pas entendre. On la releva. Elle était morte ; morte de joie et d’amour, à l’heure de sa première communion.


En 1566, les dominicaines quittèrent leur couvent de Valdiprétra pour se fixer à Bologne ; elles emportèrent avec elles le corps de la bienheureuse Imelda. La famille Lambertini fit décorer une chapelle en l’honneur de l’enfant et on y plaça une inscription rappelant sa miraculeuse première communion et sa céleste mort.



SAINT ISIDORE

LE PATRON DES CULTIVATEURS

Fête : 15 Mai

Saint Isidore, patron des cultivateurs, vivait au XIIe siècle. Il était fermier d’un gentilhomme de Madrid, nommé Jean de Vergas.

Ses pauvres parents n’avaient pu lui faire donner aucune instruction, mais ils lui avaient appris à aimer Dieu, à tout faire, à tout souffrir pour lui plaire. Le temps développa les germes divins jetés dans le cœur de l’enfant et il en sortit cette agreste fleur de sainteté qui s’est épanouie si magnifique en plein champ, embaumant de son parfum salubre l’Espagne et l’Église.

Isidore était encore fort jeune quand il se chargea de cultiver l’une des terres de Jean de Vergas. Mais le désir de plaire à Dieu lui fit faire ce que la passion de s’enrichir fait faire à d’autres.

Il avait épousé Marie Torribia — tendre et pure créature dont il fit une sainte (elle a en Espagne les honneurs du culte public). Quoique pauvres eux-mêmes, les deux époux étaient merveilleusement cha-