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pierre boucher

« Je ne doute point que si quelqu’un de vous la veut troubler, Dieu ne l’en punisse. Je l’en prie et l’en prierai de tout mon cœur. »



Le 19 avril 1717, Pierre Boucher, muni du saint viatique, passa heureusement à l’autre vie, laissant à sa famille un patrimoine inestimable d’honneur. Malgré ses quatre-vingt-dix-sept ans, il emporta de grands et profonds regrets, mais personne ne le pleura si tendrement, si constamment que sa fille chérie, Mère Saint-Pierre.

« La terre prit sa dépouille vénérée, dit l’Histoire de Boucherville, sa paroisse garde son souvenir, son esprit et ses œuvres, la religion, l’exemple de ses vertus, la patrie, son nom comme un héritage de gloire. »

Parmi ses descendants quelques-uns se sont illustrés, dans l’Église, dans l’État et à la guerre[1].

L’immortel La Vérendrye était son petit-fils, Madame d’Youville, fondatrice des Sœurs Grises, dont le procès de béatification s’instruit à Rome, était son arrière-petite-fille[2].

  1. Notre histoire conserve avec honneur, entre tous, le nom de M. René de la Bruère, major du 2e bataillon canadien à Châteauguay, en 1813, héros digne de marcher à côté de M. de Salaberry. Sa bravoure lui mérita une décoration de la reine Victoria, et deux drapeaux pour son bataillon, don gracieux de la princesse Charlotte, alors future reine des Belges. Histoire de Boucherville.
  2. L’Ouest va lui élever un monument.

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