Page:Conan Doyle - The Case book of Sherlock Holmes, 1927.djvu/29

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la plupart de ses péchés et elle lui a pardonné, et j’ai cru comprendre qu’elle refuserait d’aborder de nouveau la question. »

« Je parierais qu’il ne lui a pas tout dit, » dit Miss Winter. "J’ai eu vent d’un ou deux meurtres, outre celui qui a causé un tel scandale. Il parlait de quelqu’un avec sa voix de velours, puis me regardait, toujours aussi calme, et ajoutait :’Il est mort dans le mois qui a suivi’. Ce n’était pas des paroles en l’air non plus. Mais je le remarquais à peine – j’étais amoureuse de lui à l’époque, voyez-vous. Ce qu’il avait fait, je l’acceptais sans un doute, comme cette pauvre folle ! Il n’y a qu’une chose qui m’a ébranlée. Oui, par le diable ! Et sans sa langue de serpent qui explique et qui apaise, je l’aurais quitté cette même nuit. C’est un livre qu’il possède – un carnet épais, recouvert de cuir brun, avec un cadenas, et ses armoiries en or sur la couverture. Je pense qu’il était un peu soûl cette nuit-là, ou il ne me l’aurait pas montré.

« Qu’était-ce donc » ?

« Je vous le dis, M. Holmes, cet homme collectionne les femmes, et tire fierté de sa collection, comme d’autres collectionnent les mites ou les papillons. Il avait tout consigné dans ce livre. Des photographies, des noms, des détails, tout à leur sujet. C’était un livre bestial – un livre qu’aucun homme, même issu du ruisseau, n’aurait pu écrire. Mais c’était pourtant le livre d’Adelbert Gruner.’Les âmes que j’ai ruinées’. Il aurait pu l’adopter pour titre, si c’était son penchant. Mais il n’est pas question de cela ici, car le livre ne pourrais pas vous servir, et si c’était le cas vous ne pourriez pas l’obtenir. »

« Où se trouve-t-il ? »

« Comment pourrais-je vous le dire aujourd’hui ? Il y a plus d’un an que je l’ai quitté. Je sais où il le gardait