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Page:Condillac - Essai sur l’origine des connaissances humaines, Mortier, 1746, tome 1.djvu/12

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Introduction

bre, & l’esprit se contente de notions vagues & de mots qui n’ont aucun sens : avec celle-ci on acquiert peu de connoissances ; mais on évite l’erreur, l’esprit devient juste & se forme toujours des idées nettes.

Les philosophes se sont particulièrement exercés sur la première, & n’ont regardé l’autre que comme une partie accessoire qui mérite à peine le nom de métaphysique. Locke est le seul que je crois devoir excepter : il s’est borné à l’étude de l’esprit humain, & a rempli cet objet avec succès. Descartes n’a connu ni l’origine ni la génération de nos idées[1]. C’est à

  1. Je renvoie à la troisième méditation. Rien ne me paroît moins philosophique que ce qu’il dit à ce sujet.