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Page:Condillac - Essai sur l’origine des connaissances humaines, Mortier, 1746, tome 1.djvu/21

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xv
Introduction

de l’ame & ceux du langage, j’essaye d’indiquer par quels moyens on peut éviter l’erreur, & de montrer l’ordre qu’on doit suivre, soit pour faire des découvertes, soit pour instruire les autres de celles qu’on a faites. Tel est en général le plan de cet essai.

Souvent un philosophe se déclare pour la vérité, sans la connoître. Il voit une opinion qui jusqu’à lui a été abandonnée, & il l’adopte ; non parce qu’elle lui paroît la meilleure, mais dans l’espérance de devenir le chef d’une secte. En effet, la nouveauté d’un systême a presque toujours été suffisante pour en assurer le succès.

Il se peut que ce soit là le motif qui a engagé les péripatéticiens à prendre pour principe,