Page:Condillac - Essai sur l’origine des connaissances humaines, Mortier, 1746, tome 1.djvu/40

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importe beaucoup, comme on n’en sçauroit douter, de connoître les facultés dont Dieu, malgré le péché de notre premier père, nous a conservé l’usage ; il est inutile de vouloir deviner celles qu’il nous a enlevées, & qu’il ne doit nous rendre qu’après cette vie.

Je me borne donc, encore un coup, à l’état présent. Ainsi il ne s’agit pas de considérer l’ame comme indépendante du corps, puisque sa dépendance n’est que trop bien constatée ; ni comme unie à un corps dans un systême différent de celui où nous sommes. Notre unique objet doit être de consulter l’expérience, & de ne raisonner que d’après des faits que personne ne puisse révoquer en doute.