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Page:Condillac - Essai sur l’origine des connaissances humaines, Mortier, 1746, tome 1.djvu/51

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quoi nous avons quelquefois de la peine à nous appercevoir que nous manquons d’idées[1].

D’autres ont prouvé que les couleurs, les odeurs, &c. ne sont pas dans les objets. Mais il m’a toujours paru que leurs raisonnemens ne tendent pas assez à éclairer l’esprit. J’ai pris une route différente ; & j’ai cru qu’en ces matières, comme en bien d’autres, il suffisoit de développer nos idées, pour déterminer à quel sentiment on doit donner la préférence.

  1. Locke admet des idées claires & obscures, distinctes & confuses, vraie, & fausses. Mais les explications qu’il en donne font voir que nous ne différons que par la manière de nous expliquer. Celle dont je me sers a l’avantage d’être plus nette & plus simple. Par cette raison, elle doit avoir la préférence ; car ce n’est qu’à force de simplifier le langage, qu’on en pourra prévenir les abus. Tout cet ouvrage en sera la preuve.