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Page:Condillac - Essai sur l’origine des connaissances humaines, Mortier, 1746, tome 1.djvu/95

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CHAPITRE IV.

Que l’usage des signes est la vraie cause des progrès de l’imagination, de la contemplation & de la mémoire.

Pour développer entièrement les ressorts de l’imagination, de la contemplation & de la mémoire, il faut rechercher quels secours ces opérations retirent de l’usage des signes.

§. 35. je distingue trois sortes de signes. 1° les signes accidentels, ou les objets que quelques circonstances particulières ont liés avec quelques-unes de nos idées ; ensorte qu’ils sont propres à les réveiller. 2° les signes naturels, ou les cris que la nature a établis pour les sentimens de joie, de crainte, de douleur, etc. 3° les signes d’institution, ou ceux que nous avons nous-mêmes choisis, & qui n’ont qu’un rapport arbitraire avec nos idées.

§. 36. ces signes ne sont point