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Page:Condillac - Essai sur l’origine des connaissances humaines, Mortier, 1746, tome 2.djvu/145

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progrès de ces changemens, ont eu bien de la peine à s’accorder sur l’idée qu’on doit avoir de cette sorte de noms[1].

§. 99. Les déclinaisons des latins doivent s’expliquer de la même manière que leurs conjugaisons : l’origine n’en sçauroit être différente. Pour exprimer le nombre, le cas & le genre, on imagina des mots qu’on plaça après les noms, & qui en varièrent la terminaison. Sur quoi on peut remarquer que nos déclinaisons ont été faites en partie sur celles de la langue latine, puisqu’elles admettent différentes terminaisons ; & en partie d’après l’ordre que nous donnons aujourd’hui à nos idées : car les articles qui sont les signes du nombre, du cas & du genre, se mettent avant les noms.

Il me semble que la comparaison de notre langue avec celle des latins

  1. De toutes les parties de l’Oraison, dit l’Abbé Regnier, il n’y en a aucune dont nous ayons autant de définitions, que nous en avons des verbes. Gramm. Franç. p. 325.