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Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/307

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Un autre quart, ou à-peu-près, sont trop jeunes ou trop vieux pour contribuer, par leur travail, aux avantages de la société. Il en resteroit donc la moitié qui seroit sans occupation. C’est cette moitié qui se retire dans les villes. Elle comprend les propriétaires, qui se trouvent naturellement chargés des principaux soins du gouvernement, les marchands qui facilitent le plus grand débit de toutes les choses nécessaires à la vie ; et les artisans qui travaillent avec plus d’art les matières premières.

Si les arts restent dans cet état, où le travail d’un quart des citoyens suffit à la subsistance de tous, la plupart de ceux qui n’auront point de terres en propriété seront dans l’impuissance de subsister, puisqu’ils seront sans occupations, et ce seroit le plus grand nombre.

On ne peut pas ne pas reconnoître que ce ne fût là une source de désordres.