grand travail donneroit un grand prix. Comme personne ne seroit assez riche pour les payer, aucun artisan n’imaginera d’en faire.
Nous venons de prouver qu’il ne peut pas y avoir, chez de pareils peuples, de ces fortunes disproportionnées, qui se forment des dépouilles d’une multitude de familles réduites à la misère. Comment ce désordre pourroit-il avoir lieu dans un pays, où le commerce, seul moyen de se procurer de l’aisance, baisse et se relève alternativement d’une province à l’autre, et entretient par-tout les richesses à-peu-près au même niveau, ou tend continuellement à les y ramener ? Or dès que les richesses n’iront pas se perdre dans un petit nombre de familles, il n’y aura pas de ces jouissances exclusives, qui insultent à la misère publique, et qui semblent effacer du nombre des hommes la plus grande partie des citoyens. Je ne veux pas dire que tous participeront