Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/425

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Les quatre nations que nous avons supposées dans le chapitre précédent, sont actuellement quatre monarchies, dont les monarques ont à l’envi l’ambition d’être riches et puissans : mais malheureusement ils sont précisément tout ce qu’il faut pour n’être ni l’un ni l’autre. Ils sont dans l’illusion, et ils n’en peuvent sortir. Parce que chacun d’eux croit n’avoir rien à craindre de ses voisins, et voit même qu’il s’en fait redouter quelquefois ; ils se croient tous également puissans ou à-peu-près. Les mêmes fautes qu’ils répètent à l’exemple les uns des autres, les maintiennent dans un équilibre de foiblesse, qu’ils prennent pour un équilibre de puissance : leur grande maxime, c’est qu’