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Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/503

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jamais été dans le cas de se mêler de la circulation intérieure des grains. Il n’en auroit pas senti la nécessité ; parce que dans l’intérieur de chaque état, les grains auroient circulé d’eux-mêmes, comme d’un état à un autre. Mais la circulation ne put plus se faire nulle part régulièrement, lorsqu’une fois elle eut été troublée dans une partie de son cours ; et nous venons de voir les désordres produits dans nos quatre monarchies, par les réglements qu’on a cru devoir faire sur l’exportation et sur l’importation.

Si les gouvernements avoient vu que ces réglements étoient la première cause des désordres, ils se seroient épargné bien des soins : ils ne l’ont pas vu. Ainsi, pour rémédier aux maux qu’ils avoient produits, ils se sont mis dans la nécessité d’en produire de nouveaux, en faisant des réglements sur la circulation intérieure des grains.

Dans nos quatre monarchies, les