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Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/511

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défenses de faire des amas de grains. défenses enfin d’en faire passer d’une province dans une autre, sans en avoir obtenu la permission. voilà ce qu’on appelloit abusivement des réglements de police, comme si l’ordre eût dû naître de ces réglements.

Cependant le fermier ne pouvoit vendre qu’à des marchands privilégiés, qui avoient seuls la permission de faire le trafic des grains.

Il étoit forcé de vendre ses bleds dans l’année : car la défense d’en faire des amas ne lui permettoit pas de mettre une récolte sur une récolte.

D’un autre côté, quelque besoin qu’il eût d’argent, il ne pouvoit pas vendre avant d’avoir récolté. Il n’avoit donc qu’un temps limité pour vendre ; et il se voyoit livré à la discrétion d’un petit nombre de marchands.

La défense de vendre ailleurs que dans les marchés lui faisoit une nécessité