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Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/544

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Elle ne connoît ni les péages, ni les douanes, ni les impôts ni les maîtrises, ni les communautés, ni aucune espèce de privilège, ni ce qu’on appelle police des grains. Chaque citoyen a la liberté de choisir, pour subsister, le genre de travail qui lui convient, et le gouvernement n’exige qu’une contribution qui est réglée sur les besoins de l’état, et que la nation paie volontairement. Tels sont ces nouveaux troyens. Mais il faut qu’on me permette encore d’autres suppositions.

Je suppose donc que, dans les siècles où ils subsistoient, siècles antérieurs à toute tradition, l’Asie, l’Égypte, la Grece et l’Italie, ainsi que les isles répandues dans les mers qui séparent ces continens, étoient autant de pays civilisés, dont les peuples commençoient à avoir quelque commerce les uns avec les autres ; tandis que tout le reste de l’Europe