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Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/99

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qu’elle rend, et que ses services demandent des talens qui ne sont pas communs. C’est sous sa protection que tous les arts fleurissent, et que les richesses se conservent et se multiplient.

Quand on considère les travaux qui produisent les richesses, ceux qui les font circuler, et ceux qui maintiennent l’ordre propre à les conserver et à les multiplier, on voit qu’ils sont tous nécessaires, et il seroit difficile de dire quel est le plus utile. Ne le sont-ils pas tous également, puisque tous ont besoin les uns des autres ? En effet, quel est celui qu’on pourroit retrancher ?

Je conviens que, dans des temps de désordres, de grandes richesses deviennent le salaire de travaux souvent plus nuisibles qu’utiles. Mais, dans ma supposition, nous n’en sommes pas encore là. Je suppose que tout est dans l’ordre, parce que c’est par où il faut commencer. Le désordre ne viendra que trop tôt.