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Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/105

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deux ou trois ſucceſſivement.

Elle ne les doit qu’à ſa mémoire. Elle ne peut pas diſtinguer deux odeurs, qu’elle ſent à la fois. L’odorat par lui-même ne ſauroit donc lui donner que l’idée de l’unité, & elle ne peut tenir les idées des nombres que de la mémoire. Juſqu’où elle peut les étendre. Mais elle n’étendra pas bien loin ſes connoiſſances à ce ſujet. Ainſi qu’unenfant, qui n’a pas appris à compter, elle ne pourra pas déterminer le nombre de ſes idées, lorſque la ſucceſſion en aura été un peu conſidérable.

Il me ſemble que, pour découvrir la plus grande quantité, qu’elle eſt capable de connoî