Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/107

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pourrois jamais déterminer les idées : car je ne ſaurois m’aſſurer par la mémoire, d’avoir répété un autant de fois, que chacun de ces nombresle demande. Il me paroît même que je ne ſaurois par ce moyen me faire l’idée de quatre ; & que j’ai beſoin de quelque artifice, pour être sûr de n’avoir répété ni trop ni trop peu le ſigne de l’unité. Je dirai, par exemple, un, un, & puis un, un : mais cela ſeul prouve que la mémoire ne ſaiſit pas diſtinctement quatre unités à la fois. Elle ne préſente donc au-delà de trois qu’une multitude indéfinie. Ceux qui croiront qu’elle