Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/151

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quoique ſon oreille ſoit par ſon méchaniſme capable d’en faire la différence, les ſons ont tant d’analogie entre eux, qu’il y a lieu de préſumer, que n’étant pas aidée par les jugemens, qui accoutument à les rapporter à des corps différens, elle continuera encore à les confondre.

Elle acquiert les mêmes facultés qu’avec l’odorat. Quoi qu’il en ſoit, les degrés de plaiſir & de peine lui feront acquérir lesmêmes facultés qu’elle a acquiſes avec l’odorat : mais il y a ſur ce point quelques remarques particulieres à faire.

Les plaiſirs de l’oreille conſiſtent principalement