Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/205

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dont nous les ſuppoſons terminées.

D’ailleurs il ne ſuffit pas à l’oeil de voir toute une figure, pour s’en former une idée ; comme il lui ſuffit de voir une couleur, pour la connoître. Il ne ſaiſit l’enſemble de la plus ſimple, qu’après en avoir parcouru toutes les parties. Il lui faut unjugement pour chacune en particulier, & un autre jugement pour les réunir : il faut ſe dire, voilà un côté, en voilà un ſecond, en voilà un troiſieme ; voilà l’intervalle qui les ſépare, & de tout cela réſulte ce triangle.

Ainſi donc que les yeux n’ont