Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/216

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doit ſentir ce moi, qui lui paroît le ſujet de toutes les modifications, dont elle eſt ſuſceptible. Or, quand nous ſommes portés à regarder l’étendue, comme le ſujet de toutes les qualités ſenſibles, eſt-ce parce qu’en effet elle en eſt le ſujet, ou ſeulement parce que cette idée étant toujours, par une habitude que nous avons contractée, par-tout où les autres ſont ; & étant la même, quoique les autres varient, elle paroît en être modifiée, ſans l’être ?

De même, quand des philoſophes aſſurent qu’il n’y a que de l’étendue, eſt-ce qu’il n’exiſte