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Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/228

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Comment cet homme demeurant immobile, commence à ſe ſentir en quelque ſorte étendu. la Statue ne démêle les Senſations qu’elle éprouve à la fois, qu’après les avoir remarquées ſucceſſivement. Que le ſentiment de notre Statue ceſſe d’être uniforme ; & modifions-le en même-tems avec la même vivacité ; mais différemment dans toutes les parties de ſon corps ; il me paroît qu’elle n’aura point encore d’idée d’étendue. Ces Senſations venant à la fois, il en réſulte un ſentiment confus, où la Statue ne les ſauroit démêler ; parce que