Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/232

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l’avons remarqué ailleurs, eſt tout-à-fait vague. La Statue n’apperçoit pas une grandeur abſolue ; car nous ne connoiſſons point de pareille grandeur : elle n’apperçoit pas non plus une grandeur relative ; car elle n’a pas fait les comparaiſons néceſſaires à cet effet. Cette idée n’eſt donc pour elle que la perception de pluſieurs manieres d’être qui coexiſtent, & qui ſe diſtinguent ; perception dans laquelle elle ne ſauroit trouver la notion d’aucun corps ; parce que n’ayant encore rien touché, elle ne ſait pas que ſes manieres d’être tiennent à une matiere ſolide.

Chapitre 4