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Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/235

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main chaude ſur une partie froide de ſon corps, elle n’éprouvoit pas cette Senſation de ſolidité, rien ne l’avertiroit que le chaud & le froid appartiennent à des parties différentes ; elle ſe ſentiroit dans ſes manieres d’être, ſans y trouver aucune conſiſtance. Mais dès que la Senſation de ſolidité ſe joint aux deux autres, elle ſent en elle quelque choſe de ſolide & de chaud, qui réſiſte à quelque choſe de ſolide & de froid. Tant qu’elle a été immobile, elle n’a pu avoir aucune idée de cette réſiſtance : la ſolidité de ſon corps ne lui donnoit que le ſentiment