Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/241

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Dans le premier cas, ſes Senſations continuent d’être des qualités à elle ; dans le ſecond, elles deviennent les qualités d’un objet tout différent.

Son étonnement de n’être pas tout ce qu’elle touche. Lorſqu’elle vient d’apprendre qu’elle eſt quelque choſe de ſolide, elle eſt, je m’imagine, bien étonnée de ne pas ſe trouver dans tout ce qu’elle touche. Elle étend les bras, comme pour ſe chercher hors d’elle ; & elle ne peut encore juger ſi elle ne s’y retrouvera point : l’expérience pourra ſeule l’en inſtruire.

Effet de cet étonnement. De cet étonnement, naît l’inquiétude de ſavoir où elle eſt, et, ſi j’oſe m’exprimer ainſi, juſqu’