Aller au contenu

Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’étoient pas fondées.

Si elle avoit pris elle-même la plume, cet ouvrage prouveroit mieux quels étoient ſes talens. Mais elle avoit une délicateſſe, qui ne lui permettoit ſeulement pas d’y penſer. Contraint d’y applaudir, quand je conſidérois les motifs qui en étoient le principe ; je l’en blâmois auſſi, parce que je voyois dans ſes conſeils ce qu’elle auroit pu faire elle-même. Ce Traité n’eſt donc malheureuſement que le réſultat des converſations que j’ai eues avec elle, & je crains bien de n’avoir pas toujours ſu préſenter ſes penſées dans leur vrai jour. Il