Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/268

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toujours expoſée à des Senſations agréables ou déſagréables. Voilà le principe & la regle de tous ſes mouvemens. Le plaiſir l’attache aux objets, l’engage à leur donner toute l’attention, dont elle eſt capable, & à s’en former des idées plus exactes. La douleur l’écarte de tout ce qui peut lui nuire, la rend encore plus ſenſible au plaiſir, lui fait ſaiſir les moyens d’en jouir ſans danger, & lui donne des leçons d’induſtrie. En un mot, le plaiſir & la douleur ſont ſes ſeuls maîtres. Ils déterminent ſeuls le nombre & l’étendue de ſes connoiſſances. Le nombre des idées, qui peuvent venir par le tact, eſt