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Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/272

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de la dureté & de la molleſſe, de la chaleur & du froid ; elle donne ſon attention à ces différences, elle les compare, elle en juge, & ce ſont autant d’idées, par où elle apprend à diſtinguer les corps. Plus elle exercera ſes jugemens à ce ſujet, plus ſon tact acquerra de fineſſe ; & elle ſe rendra peu à peu capable de diſcerner dans une même qualité juſqu’aux nuances les plus légeres. Voilà les idées, qui demandent le moins de comparaiſons, & par conſéquent les premieres qu’elle aura occaſion de remarquer. Sa curioſité en devient plus grande. Ces connoiſſances appliquent avec une nouvelle vivacité ſon