Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/278

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prennent ſes mains. Alors elle commence à juger que toutes les figures ne ſe reſſemblent pas. Sa curioſité la porte auſſi-tôt à chercher tous les côtés, par où elle differe, & elle s’en forme peu à peu des notions exactes. Pour acquérir l’idée d’une figure, il faut donc qu’elle en remarque pluſieurs, qui au premier attouchement contraſtent par quelque endroit d’une maniere ſenſible : il faut qu’une premiere différence apperçue lui faſſe naître le deſir d’en appercevoir d’autres. Elle ne deſire, par exemple, de connoître un cube, qu’après l’avoir comparé avec un globe, & avoir