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Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/28

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fuſer au plaiſir de lui rendre cette juſtice ? C’eſt tout ce qui me reſte dans la perte que j’ai faite d’un conſeil ſage, d’un critique éclairé, d’un ami sûr.

Vous le partagerez avec moi, ce plaiſir, Madame, vous qui la regretterez toute votre vie ; & c’eſt auſſi avec vous que j’aime à parler d’elle. Toutes deux également eſtimables, vous aviez ce diſcernement qui démêle tout le prix d’un objet aimable, & ſans lequel on ne ſait point aimer. Vous connoiſſiez la raiſon, la vérité & le courage qui vous formoient l’une pour l’autre. Ces qualités ſerroient les nœuds de votre amitié, &