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Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/318

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Elle ne ſait donc pas qu’il eſt étendu ; & par conſéquent, elle ne peut pas juger de la diſtance des corps, ſur leſquels elle le porte. Ce bâton peut être incliné différemment, & dès-lors il fait ſur ſa main des impreſſions différentes. Mais ces impreſſions ne lui apprennent pas qu’il eſt incliné, tant qu’elle ignore qu’il eſt étendu. Elles ne ſauroient donc encore lui découvrir les différentes ſituations des objets.

Pour juger par ce moyen des diſtances, il faut qu’elle l’ait touché dans toute ſa longueur ; & pour juger des ſituations par l’impreſſion