Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/328

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qu’elle ne prévoit pas ſans doute l’inaction, où elle ne peut manquer de tomber. Mais peu-à-peu ſes forces l’abandonnent ; & commençant à ſentir de la laſſitude, elle la combat quelque tems par le deſir qu’elle a encore de ſe mouvoir ; enfin, le repos devient le plus preſſant de ſes beſoins, elle ſent que malgré elle, ſa curioſité cede ; elle étend les bras, & reſte immobile.

Son ſommeil. Cependant, l’activité de ſa mémoire ſe conſerve encore ; il lui ſemble qu’elle ne vit plus que par le ſouvenir de ce qu’elle a été : mais la mémoire ſe repoſe à ſon tour ; les