Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/73

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la force de ſes facultés s’applique uniquement à des odeurs, rien ne la peut diſtraire. Pour nous, nous ſommes partagés entre une multitude de Senſations & d’idées, dont nous ſommes ſans ceſſe aſſaillis ; & ne conſervant à notre imagination qu’une partie de nos forces, nous imaginons foiblement. D’ailleurs nos ſens toujours en garde contre notre imagination,nous avertiſſent ſans ceſſe de l’abſence des objets que nous voulons imaginer : au contraire tout laiſſe un libre cours à l’imagination de notre Statue. Elle ſe retrace